douleur, amour et fureur à Téhéran
A travers le destin d’une femme, Nazanine Hozar célèbre la beauté de la culture persane et raconte trois décennies de l’histoire iranienne.
Aria couvre un quart de siècle d’histoire iranienne. De 1953, année du retour au pouvoir du chah Mohammad Reza Pahlavi (1919-1980) après la chute du puissant premier ministre Mossadegh, à 1979, retour d’exil de l’ayatollah Khomeyni (1902-1989) et avènement du régime islamique.
Le Livre :
« Je vais t’appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. »
Téhéran, 1953. Par une nuit enneigée, Behrouz, humble chauffeur de l’armée, entend des pleurs monter d’une ruelle. Au pied d’un mûrier, il découvre une petite fille aux yeux bleus, âgée de quelques jours. Malgré la croyance populaire qui veut que les yeux clairs soient le signe du diable, il décide de la ramener chez lui, modifiant à jamais son destin et celui de l’enfant, qu’il nomme Aria.
Alors que l’Iran, pays puissant et prospère, sombre peu à peu dans les divisions sociales et religieuses, trois figures maternelles vont croiser la route d’Aria et l’accompagner dans les différentes étapes de sa vie : la cruelle Zahra – femme de Behrouz –, qui la rejette et la maltraite, la riche veuve Fereshteh qui l’adopte et lui offre un avenir, et la mystérieuse Mehri, qui détient les clefs de son passé.
À l’heure où le vent du changement commence à souffler sur l’Iran, Aria, désormais étudiante, tombe amoureuse de Hamlet, un jeune Arménien. Mais, lorsque la Révolution éclate, les espoirs des Iraniens sont rapidement balayés par l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeini et la vie d’Aria, comme celle du pays tout entier, s’en trouve à jamais bouleversée.
Née pendant la révolution iranienne, Nazanine Hozar fui la guerre avec l’Irak, à l’âge de 7 ans, pour habiter au Canada.
Diplômée du Master de création littéraire de l’Université de Colombie Britannique, ses écrits ont été notamment publiés dans le « Vancouver Observer » et dans le « Prairie Fire Magazine ».
« Aria » (2020), son premier roman, où elle décrit la période de transition, entre le Shah et l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeini, est en cours de traduction dans une dizaine de pays.
Elle vit à Vancouver.