Bonjour à tous !
Ce mercredi, si le beau temps est avec nous, je vous propose une promenade de photographies à travers Helsinki et surtout la ville maritime. L’idée est de prendre en photos les monuments, la mer et les points de vue sur la ville. Tout genre d’appareils photos est accepté, portables aussi ! Le départ se fera depuis la Cathédrale d’Helsinki. Ceux qui veulent venir pour profiter seulement de la balade sont bien sûr les bienvenus.
Nous commencerons la balade vers la cathédrale orthodoxe, puis nous continuerons avec la visite de Katajanokka par les anciens entrepôts, la rue Luotsikatu pour ses maisons Art Nouveau, l’imposant ministère des affaires étrangères (construit par Engel) ; puis le MarinParken où j’espère que nous pourrons photographier les brises-glaces, emblématiques de la Baltique ; puis retour par l’allée centrale de Merikasarminkatu et les anciens entrepôts de la marine (Wanha Satama).
De retour à Kauppatori, nous continuerons vers le parc Kaivopuisto jusqu’en haut du parc pour avoir le point de vue sur la ville, puis nous redescendrons jusqu’en bord de mer, pour un lounas au Carousel.
J’espère que Daniel et Dorothée pourront nous donner des conseils sur l’art de la photographie !
Rendez-vous donc à la cathédrale luthérienne (Tuomiokirkko) à 10h00 en haut des marches ce mercredi 22 mai.
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Pour les amoureux de belles pierres, nous pourrions refaire une balade mais cette fois ci plutôt du coté de Snellmaninkatu par exemple (derrière la Basilique Nikolaï) Ou se trouve entre autre la Banque de Finlande et les bâtiments gouvernementaux. Les ornements des chapiteaux des colonnes sont vraiment beau.
Et pour terminer, aller au café Krypta.. peut être ..
Merci pour tout ces conseils qui vont nous aider à faire quelques bonnes photos demain. Je vais prendre quelques notes. Merci pour les précisions sur les pixels que j’ignorais complètement. J’étais au musée de la photographie aujourd’hui, pour trouver l’inspiration 😉 (exposition thème : photographies politiques) que je recommande aussi à ceux qui ne l’ont pas vue.
Hélas, je ne peux finalement pas venir demain matin. Je vais essayer de vous rejoindre au Cafe Carusel.
J’avais rédigé une petite intro pour un mini-cours de photo en 2016. C’est un peu pompeux mais c’est pour donner une idée de ce que je pense sur ce sujet..
Une photo est une transposition quasi-instantanée, au travers d’un œil unique – l’objectif, d’un espace quadridimensionnel infini sur un mini-plan bidimensionnel limité par un cadre.
C’est le point de vue, celui du photographe, c’est-à-dire sa position précise dans l’espace et la visée choisie qui va générer une perspective unique (carcan immuable) quel que soit le type d’objectif utilisé. L’objectif donnera la taille du cadre, très petit avec un télé, à très grand avec un grand-angle mais la perspective restera la même.
Point de vue et cadre sont la façon dont le photographe va interpréter sa vision de l’instant, avec une dimension absente, celle du temps qui ne peut être reproduite dans une photo instantanée sans un artifice de superposition, le flou de bougé, de filé ou avec un flash stroboscopique par exemple.
Avec un grand-angle, le narrateur est dans le sujet, au cœur de l’action. Avec un télé, c’est un spectateur, un observateur neutre qui ne prend pas partie. Avec la prise de vue de haut, le narrateur domine la situation, c’est le regard de Dieu. Une photo prise au ras du sol et au grand-angle rend le narrateur très petit et humble devant l’immensité de la scène photographiée. N’hésitez-pas à avoir un regard différent de l’habitude, à changer de perspective 😉
La profondeur de champ qui dépend de l’ouverture et de l’objectif, la luminosité de la scène et la vitesse de prise de vue choisies vont contribuer à transcrire l’atmosphère que vous voulez privilégier. C’est la maîtrise de ces réglages qui va vous permettre de quitter le « tout automatique » standard très limité.
Mais cette transposition du réel ne va malheureusement pas dépendre uniquement du photographe et de sa technique photographique. Deux facteurs vont contribuer à parts égales avec lui pour finaliser sa création : le matériel photographique et le hasard de la ligne du temps.
Un smartphone, du fait de la taille de son capteur, des limites de son objectif, tant en physique optique que quantique, ne pourra jamais donner une photo avec autant de possibilités et de qualité que celle prise par un appareil reflex haut de gamme avec ses très onéreux objectifs interchangeables ! Verres spéciaux, grandes ouvertures, stabilisation physique, capteurs 24×36 avec « gros » pixels, rafale rapide, tous cela a un impact très net sur le résultat. Et sur le portefeuille encore plus 😉
Le hasard quant à lui, va permettre de saisir l’instant parfait, celui qui transforme le banal en exceptionnel grâce à une expression, un événement fugace ou imprévu. Mais heureusement, le hasard, cela se travaille aussi 🙂
Grâce au matériel d’abord. Prise d’images en rafale à haute vitesse, long téléobjectif pour saisir l’instantané à distance, sports ou animaux, invisibles de près. Mais c’est surtout la connaissance du sujet qui permet de se placer au bon endroit, le réseau d’informateurs qui informent d’événement secret à l’avance ou l’usage discret de figurants pour recréer la « spontanéité » d’une scène vont faire la différence !
Quid du développement de l’image ?
Comme avec feu l’argentique, une photo se « développe ». De la matière brute du négatif non développé d’autrefois, les photographes connus étaient souvent associés à des tireurs de talent qui savaient rectifier, recadrer et magnifier les originaux bruts, des « Monsieur Plus », en quelque sorte !
Aujourd’hui, le capteur numérique traduit le spectre lumineux au travers d’une matrice à 3 couleurs, Red, Green, Blue. Cette matrice de « Bayer » a ses limites qui sont de 16 millions de couleurs en jpeg, (3 canaux de 8 bits). Chaque couleur codée n’a que donc que 256 niveaux. Si l’exposition ou la balance des blancs a été approximative en jpeg, il sera difficile de les corriger (smartphones et appareils numériques bas de gamme).
Par contre avec les numériques de qualité, il existe le format RAW. Ce format ne traduit pas la matrice de Bayer en jpeg mais fourni les données de chaque canal couleur sur 12 ou 14 bits soit 16 ou 64 fois plus de niveaux par couleur qu’en jpeg, ce qui donne beaucoup plus de possibilité de corrections (Canon RAW = 14 bits/canal = 4400 milliards de couleurs au lieu de 16 millions en jpg).
Le nombre faramineux de pixels de ces capteurs va permettre de recadrer sans diminution de qualité, une fonction téléobjectif supplémentaire en post-traitement en quelque sorte.
Toutes ces possibilités permettent de rattraper les imperfections et d’améliorer la prise de vue originale grâce à des logiciels photographiques spécialisés, tel DxO et Photoshop (-Element). Canon fournit également un excellent logiciel de développement gratuit (je ne sais pas pour les autres fabricants).
Pour obtenir le maximum de ses instantanés, le photographe numérique devra donc acquérir en plus de ses connaissances photographiques, celles nécessaires au traitement des images.. 🙂
Pour résumer, une photo réussie c’est :
50% le photographe pour la prise de vue, la maîtrise de la lumière, de l’appareil et du post-traitement.
25% pour la qualité et le type de matériel choisi, le portefeuille du photographe 😉
25% pour la connaissance du sujet (l’expérience).. ou grâce au hasard..
Bonnes photos 😉