Rappel : proposez vos romans préférés ! 🗓

Bonjour à tous !

Il ne vous reste plus que trois jours avant la réunion de sélection de notre club de lecture pour proposer vos romans préférés, ceux que vous souhaitez nous faire découvrir à partir d’août 2022 !

La réunion se fera avec Zoom. Cliquez sur ce lien le :

 jeudi 28 avril à partir de 17h (Helsinki).

La participation au club de lecture est ouverte à tous. La possibilité de proposer des livres pour la saison 2022-2023 est ouverte à tous ceux qui s’engage à participer régulièrement à notre club de lecture dans la mesure de leur disponibilité.

Vous pouvez présenter plusieurs livres, c’est même conseillé, pour que nous puissions choisir parmi eux les dix futurs romans de la saison. Mais vous devez les avoir impérativement déjà lus et… appréciés! Vous devrez nous donner pendant la réunion du jeudi 28, les éléments qui vous ont amené à nous les proposer afin de nous aider dans notre sélection collégiale.

Quelques critères restrictifs sont cependant imposés pour vos propositions :

  • œuvre récente (- de 10 ans) dont l’édition est encore disponible en librairie,
  • des romans de préférence, évitons les pamphlets et les essais trop clivants,
  • moins de 600 pages, 300 pages devrait être une honnête moyenne

Vos propositions de romans doivent être faites dans les commentaires de cet article.  Vous indiquerez le titre de l’ouvrage, son auteur et ajouterez la quatrième de couverture ou un commentaire personnel afin de nous présenter le livre .

Pour participer à la réunion, inscrivez-vous préalablement sur le formulaire ci-dessous. Si vous ne pouvez pas faire vos propositions de livres en commentaire de cet article (vous n’êtes pas enregistré sur le blog) précisez-le dans le commentaire facultatif de ce formulaire.

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13 réflexions sur « Rappel : proposez vos romans préférés ! 🗓 »

  1. Voilà mes propositions :
    1. Émile Ajar, « L’angoisse du Roi Salomon »
    2. Yasmina Reza, « Heureux les heureux »
    3. Svetlana Alexievitch, « La Supplication »
    4. Boris Pasternak, « Le Docteur Jivago »

  2. Proposition de Ioulia:

    La porte des larmes, de Abraham Verghese, 2010, 521 pages

    Nés de l’union secrète d’une ravissante religieuse indienne et d’un chirurgien britannique en poste à Addis-Abeba, les jumeaux Marion et Shiva sont livrés à eux-mêmes après la mort en couches de leur mère et la disparition de leur père. Adoptés par un couple de médecins, ils passent une enfance heureuse, unis comme les doigts de la main. Les deux frères atteignent l’âge adulte alors que la révolution couve en Ethiopie. C’est cependant l’amour – leur amour pour une même femme – et non la politique qui va les déchirer, forçant Marion, fraîchement diplômé de médecine, à fuir sa patrie pour l’Amérique. Mais, rattrapé par le passé qui menace de le détruire, le jeune homme doit remettre sa vie entre les mains des deux hommes en qui il pensait avoir le moins confiance : le père qui l’a abandonné, et le frère qui l’a trahi. Roman épique traversant continents et générations, La Porte des larmes est une inoubliable histoire d’amour et de trahison, de compassion et de rédemption, d’exil et d’appartenance, qui se déploie sur cinq décennies et fait halte en Inde, en Ethiopie et aux Etats-Unis.

  3. Le cartographe des Indes boréales
    Roman d’Olivier Truc, 2019
    Dans le genre Fiction historique, Romance historique, Récit d’aventure

    Stockholm, 1628.
    Alors que le magnifique Vasa s’enfonce dans les eaux sombres du Mälaren, Izko est témoin d’une scène étrange : un homme est tué, une femme en fuite met au monde un enfant. Elle fait un geste. Malédiction ou prémonition ?
    Comme tous les jeunes Basques, Izko rêvait de chasse à la baleine dans les eaux glacées des confins du monde sur les pas de son père, un harponneur de légende. Mais une force mystérieuse a changé le cours de son destin, le vouant au service de Dieu et du roi : il sera espion de Richelieu.
    Après avoir étudié la cartographie à Lisbonne et Stockholm, Izko part explorer les Indes boréales, où les Suédois espèrent trouver des mines d’argent pour financer leurs guerres tandis que des pasteurs fanatiques convertissent les Lapons par la force.
    Tenu par un terrible chantage, Izko devra frôler mille morts, endurer cent cachots pour conjurer le sort et trouver sa liberté, aux côtés des Lapons fiers et rebelles et d’une femme qui l’a toujours aimé.
    Un extraordinaire roman d’aventures, porté par un héros courageux, dans l’Europe tourmentée des guerres de religion et de l’Inquisition. On embarque sans hésiter pour le Grand Nord du monde.

    Ce roman, de part la qualité de ses sources historiques concernant la colonisation de la Laponie par les évangélistes luthériens suédois est incontournable pour toute personne désirant en savoir plus sur le peuple autochtone des samis.

  4. J’ai terminé le livre d’Andrei Kourkov et je le recommande aussi. Ce retour aux ambiances d’avant 1989, met aussi en lumière les évènements actuels. Le livre a la loufoquerie nécessaire qui permet au narrateur (et à son pingouin acheté au zoo de Kiev en faillite) de garder espoir face à une série d’évènements incongrus. J’ai adoré et je vous le recommande !
    Je ne vous recommande finalement pas le livre de Beigbeder, plutôt bien dans la première moitié, mais râtée pour la deuxième (genre jeunesse dorée désoeuvrée qui fait n’importe quoi, bref le vide abyssal mais qui d’ailleurs renvoie bien au vide qu’il ressent au début du livre mais il n’a pas dû s’en rendre compte 😉 ). bref bof finalement….
    Sinon je vous recommande les nouvelles de Balzac, un petit délice sans les longueurs des romans, tout son génie en concentré, c’est vraiment bien. J’ai trouvé un format qui pourrait convenir éventuellement.
    Comme je ne pourrais pas être avec vous jeudi, je vote une voix pour Code 612 car j’ai étudié Saint Ex à la fac et je connais sa famille, du coup je pourrai peut être vous raconter quelques anecdotes. Et une voix, pour le lire de Raphaelle Giordanno. Je serai aussi partant pour lire un autre livre d’Olivier Truc, j’avais adoré le premier.
    A bientôt, profitez bien du soleil, j’espère qu’il est aussi de retour pour vous.
    Marie

  5. Ayant eu la même idée que moi concernant les livres proposés, je suis allée chercher dans mes précédentes lectures et voici quelques propositions parmi les plus récentes.
    Je ne suis pas certaines de pouvoir faire passer les photos, donc… je tente

    A)Pierre Lemaitre: Le serpent majuscule

    Synopsis: « Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l’autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu’une seule balle, bien sûr. »
    Dans ce réjouissant jeu de massacre où l’on tue tous les affreux, Pierre Lemaitre joue en virtuose de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse inédite, il fait cadeau à ses lecteurs d’un roman noir et subversif qui marque ses adieux au genre.
    Dialogues cinglants, portraits saisissants, scénario impitoyable : du pur Pierre Lemaitre.

    Livre drôle, immoral et carrément jubilatoire

    B) Le Grand Monde; Pierre Lemaitre: 592 pages

    La famille Pelletier.
    Trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres.
    Les romans de Pierre Lemaitre ont été récompensés par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux. Après sa remarquable fresque de l’entre-deux-guerres, il nous propose aujourd’hui une plongée mouvementée et jubilatoire dans les Trente Glorieuses.

    C) Erik Orsenna/Bernard Cerquiglini; 120 pages

    À l’heure où revient le débat sur l’identité, avec des opinons opposées de plus en en plus violentes, Erik Orsenna a voulu, par la voie du conte commencée avec sa Grammaire est une chanson douce, raconter l’histoire de la langue française. Pour une telle ambition, le savoir lui manquait. Bernard Cerquiglini, l’un de nos plus grands linguistes et son ami de longue date, a bien voulu lui apporter ses lumières aussi incontestées que malicieuses.

    Et nous voilà partis, deux millénaires en arrière, chez nos ancêtres les Gaulois dont les mots sont bientôt mêlés de latin, puis de germain. Avant l’arrivée de mots arabes, italiens, anglais… Un métissage permanent où chaque langue s’enrichit d’apports mutuels.

    Jusqu’à ce que déferle une vague de vocables dominateurs nés de la mondialisation économique et inventés pour son service. Ce globish aura-t-il raison de la diversité linguistique, aussi nécessaire à nos vies que cette biodiversité dont nous avons appris à reconnaître l’importance capitale, et la fragilité ? Et si les mots immigrés, c’est à dire la quasi-totalité des mots de notre langue, s’ils décidaient de se mettre un beau jour en grève ? Ce jour-là, les apôtres de cette illusoire pureté nationale deviendraient muets. Il n’est pas interdit d’en rêver…

    D) Leila Slimani Prix Goncourt 2016

    Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
    À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture.
    Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

    E) L’Impératrice Cixi de Jung Chang Jung, 480 pages

    En 1852, à l’âge de seize ans, Cixi (également appelée Tseu-Hi) fut retenue comme l’une des nombreuses concubines de l’empereur Xianfeng. A la mort de celui-ci en 1861, leur fils de cinq ans lui succéda sur le trône. Aussitôt, avec la complicité de l’impératrice officielle qui n’avait pas d’héritier mâle, Cixi organisa un coup d’Etat contre les régents, ce qui fit d’elle la véritable souveraine de la Chine.
    Se fondant sur des sources disponibles depuis peu, Jung Chang remet en cause la réputation de despote conservatrice de l’impératrice. Car le règne extraordinairement long de Cixi vit la naissance de la Chine moderne. Sous sa férule, pendant près de quarante ans, ce pays médiéval vit l’avènement du chemin de fer, de l’électricité, du télégraphe, et d’une armée à la pointe du progrès. Avec un sens aigu de la narration, qui contribua au succès des O ires sauvages, l’auteur entraîne ses lecteurs au coeur du magnifique Palais d’été, et du harem de la Cité interdite de Pékin, où Cixi vivait entourée d’eunuques.
    Jung Chang a consacré plus de dix ans à ses recherches sur l’impératrice chinoise, et sa connaissance de la langue et de la culture chinoise lui ont permis d’apporter à l’Occident un éclairage entièrement nouveau sur cette grande figure historique.

    F) Premier Sang: Amélie Nothomb
    Renaudot – Général – 2021
    180 pages

    « Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »

    Sous la forme d’un conte, Amélie Nothomb raconte la vie de Patrick, son père, doux enfant angélique qui, jeune adulte, devra se confronter à la mort.
    Un magnifique hommage à la figure paternelle mais aussi à un héros de l’ombre, diplomate à la carrière hors norme.

    G) L’anomalie: Hervé Le Tellier
    Goncourt – Général – 2020

    « Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. »
    En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris – New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
    Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
    Roman virtuose où la logique rencontre le magique, ‘L’Anomalie’ explore cette part de nous-même qui nous échappe.

    Désolée mais les photos ne sont pas passées. Voici donc les quelques livres que je propose, Tous sont très intéressant et relativement récent.

  6. Encore 2 titres qui pourraient nous intéresser :
    – Souvenirs de la marée basse, de Chantal Thomas (2017). Dans ce beau livre de 200 pages environ, et avec Arcachon en toile de fond, l’auteure se met dans la tête d’une petite fille qui découvre le monde ainsi que le comportement des adultes puis devenue une femme mûre, évoque sa relation avec sa mère vieillissante.
    « Un livre écrit tout en pudeur et délicatesse. Les Souvenirs de la marée basse sont ceux de toute une vie. Chantal Thomas les égrène dans une musique douce, joyeuse, sautillante ».
    – Le chat qui voulait sauver les livres (2022), de Sosuke Natsukawa. Un délicieux conte japonais et un ardent plaidoyer pour la lecture.

  7. Code 612 Qui a tué le Petit Prince ?
    Auteur : Michel Bussi ; Paru en 2021 ; 240 pages

    « Qui mieux que Michel Bussi pour imaginer une enquête passionnante sur le mystère et les ombres du Petit Prince et de son créateur Saint-Exupéry ? Roman à clé, jeu de piste, hommage, Code 612 Qui a tué le Petit Prince? célèbre les 75 ans du Petit Prince. Un livre indispensable pour les amoureux du conte et de son auteur.
    Avec la signature Bussi : ludique, poétique, surprenante. »

    4e de couverture:
    « Il est le livre le plus traduit au monde, après la Bible, et l’un des plus vendus, conte étrange et fascinant.
    Il est l’incarnation universelle de l’enfance, petit garçon blond, mordu mortellement par un serpent…
    Mais la vérité est-elle aussi simple ? S’est-on vraiment déjà posé la question :  » Qui a tué le Petit Prince ?  » Saint-Exupéry n’aurait-il pas dissimulé l’identité de l’assassin dans son roman, lui dont la mort, quelques mois après la parution de son livre, reste tout aussi mystérieuse ?
    Code 612. Qui a tué le Petit Prince ? passe en revue hypothèses, coupables et mobiles, pour enfin révéler la vérité stupéfiante sur le secret de Saint-Exupéry, et de son double de papier.
    Si vous décidez de la croire… »

  8. La part de l’autre – E E Schmitt

    8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé.
    Que se serait-il passé si l’École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d’artiste ?
    Cette minute-là aurait changé le cours d’une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde…

  9. Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en a qu’une – Raphaëlle Giordano

    –  » Vous souffrez probablement d’une forme de routinite aiguë.
    – Une quoi ?  »

    Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l’impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu’elle veut, c’est retrouver le chemin de la joie et de l’épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l’y aider, elle n’hésite pas longtemps : elle fonce et repart à la conquête de ses rêves…

     » Un roman tendre, drôle et divertissant qui pourra vous aider à prendre votre envol pour une nouvelle vie. À lire au plus vite car on n’en a qu’une !  » Christophe Mangelle – Metronews

  10. Avicenne, ou la route d’Ispahan – Gilbert Sinouhe

     » Moi, Abou Obeïd el-jozjani, je te livre ces mots, Ils m’ont été confiés après celui qui fut mon maître, mon ami, mon regard, vingt-cinq années durant : Avicenne, prince des médecins, dont la sagesse et le savoir ont ébloui tous les hommes. De Samarkand à Chiraz, des portes de la Ville-Ronde à celles des soixante-douze nations, résonne encore la grandeur de son nom…  » Ainsi commence le récit consacré à l’une des plus hautes figures de la pensée universelle. Né en 980 à Boukhara, Avicenne, ou Ibn Sina, est à dix-huit ans le médecin le plus renommé de son temps. Pris dans les remous et les guerres qui agitent les confins de la Turquie et de la Perse du Xie siècle, il est tout à tour nomade, exilé vizir. Sa dernière étape le conduit à Ispahan, cité sublime, où il meurt à cinquante-sept ans après avoir bu, jusqu’à l’ivresse, à la coupe du savoir et de l’amour.

  11. En censurant un roman d’amour iranien – Shahriar Mandanipour

    Téhéran, de nos jours. Comment un garçon et une fille peuvent-ils se rencontrer et vivre une histoire d’amour alors que la République islamique a instauré une rigoureuse séparation des sexes ? Comment publier un roman d’amour, alors que l’impitoyable censeur pourchasse la moindre allusion érotique ? Sara et Dara s’aiment par messages codés inscrits dans des livres empruntés à la bibliothèque, par téléphone ou par ordinateur interposé et au cours de promenades dans les rues en jouant à cache-cache avec les oppresseurs.
    Avec un humour irrésistible, seule arme efficace face à la censure, et un recours immodéré à l’autodérision, Shahriar Mandanipour rédige sous nos yeux un poignant roman d’amour à la fois réaliste et fantastique, placé sous l’égide des grands poètes persans, des écrivains et des cinéastes occidentaux.
    Loufoque et bouleversant, jubilatoire et tragique, En censurant un roman d’amour iranien réconcilie de façon magistrale Le Procès de Kafka, La Ferme des animaux d’Orwell, et les contes des Mille et Une Nuits.

    L’œuvre de Shahriar Mandanipour a été récompensée en Iran bien que la censure ait interdit la publication de ses romans entre 1992 et 1997. Depuis 2006, il vit aux États-Unis où il enseigne à Harvard.

  12. Propositions de titres pour l’atelier 2022-2023

    J’ai couru vers le Nil, Alaa Al-Aswany, Actes Sud, 2018 (autour de 500/600 pages selon l’édition)
    Roman traduit de l’arabe (Egypte) par Gilles Gauthier.

    Résumé :
    À travers les péripéties politiques et intimes d’une palette de personnages tous liés les uns aux autres, du chauffeur au haut gradé, de la domestique musulmane au bourgeois copte, El Aswany livre le roman de la révolution égyptienne, une mosaïque de voix dissidentes ou fidèles au régime, de lâchetés ordinaires et d’engagements héroïques.
    Plus d’infos ici : https://www.franceculture.fr/oeuvre/jai-couru-vers-le-nil-0
    Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d’une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fils d’un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d’État, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l’amertume n’est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d’une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l’ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s’ériger en icône musulmane, qu’il s’agisse de mode ou de moeurs sexuelles.
    Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l’histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d’une révolution qui est aussi la sienne. À ce jour, ce roman est interdit de publication en Égypte.
    Né en 1957 dans la vallée du Nil, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste au Caire, en parallèle d’une carrière de chroniqueur et de romancier traduit dans le monde entier. Après le célèbre Immeuble Yacoubian, porté à l’écran par Marwan Hamed, paru en 2006, Actes Sud a publié Chicago (2007), J’aurais voulu être égyptien (2009), Chroniques de la révolution égyptienne (2011) et Automobile Club d’Égypte (2014).

    L’autre moitié du soleil, Chimananda Ngozi Adichie, 2006 – 657 pages en version poche Folio
    Roman traduit de l’anglais par Mona de Pracontal

    Résumé :
    Lagos, début des années soixante. L’avenir paraît sourire aux sœurs jumelles : la ravissante Olanna est amoureuse d’Odenigbo, intellectuel engagé et idéaliste ; quant à Kainene, sarcastique et secrète, elle noue une liaison avec Richard, journaliste britannique fasciné par la culture locale.
    Le tout sous le regard intrigué d’Ugwu, treize ans, qui a quitté son village dans la brousse et qui découvre la vie en devenant le boy d’Odenigbo. Quelques années plus tard, le Biafra se proclame indépendant du Nigeria.
    Un demi-soleil jaune, cousu sur la manche des soldats, s’étalant sur les drapeaux : c’est le symbole du pays et de l’avenir. Mais une longue guerre va éclater, qui fera plus d’un million de victimes.
    Évoquant tour à tour ces deux époques, l’auteur ne se contente pas d’apporter un témoignage sur un conflit oublié ; elle nous montre comment l’Histoire bouleverse les vies. Bientôt tous seront happés dans la tourmente. L’autre moitié du soleil est leur chant d’amour, de mort, d’espoir.

  13. Comme Claire, je trouve que c’est une bonne idée de proposer des livres qu’on a lus et aimés ou bien … qu’on a trouvés intéressants , pas forcément adorés mais dont on aimerait discuter.
    Et donc, afin de me confirmer à la nouvelle consigne, je propose 2 prix littéraires de 2021 :
    – Le Goncourt, c’est-à-dire La plus secrète mémoire des hommes, de Mohamed Mbougar Sarr, environ 400 pages, bientôt traduit en 20 langues.
    – Le prix Médicis, c’à-d Le voyage dans l’Est de Christine Angot, environ 200 pages.
    Je trouve ces 2 livres remarquables et imagine qu’ils puissent être propices à des échanges féconds. Ils peuvent demander quelques efforts de lecture, surtout le premier qui est si riche, complexe, contradictoire et magnifiquement écrit. Le Goncourt satisfera les amateurs de la langue française, de philosophie, d’exotisme, d’humanisme, d’érotisme, d’intrigues mystérieuses, de romans initiatiques et de réalisme magique et pourtant, tout cela nous mène beaucoup plus loin … mais où ? Voilà pourquoi ce livre conviendrait à l’atelier, car pour le comprendre vraiment, je pense que le mieux est d’oser le lire et d’en discuter.
    Quant au livre de Christine Angot, il dit l’inceste simplement et aussi clairement que possible, non seulement l’emprise d’un parent pervers sur son enfant mais encore ce qui pousse une jeune femme majeure à continuer à se soumettre à son père, au moins pendant quelques temps. Angot dit sans pathos le silence de ceux qui savent autour de la victime mais sont dans l’incapacité d’intervenir.
    Le résultat est hallucinant de vérité, convaincant, suffisamment distancié pour être supportable à lire. Il s’agit d’une auto-fiction puisque la mémoire, les souvenirs ne sont pas la réalité et le choix de l’écriture est une construction. Un livre facile à lire sur un sujet fort. L’auteure, née en 1959, a déjà publié plusieurs romans sur ce thème , que je n’ai pas lus, mais celui-ci me semble très abouti, d’une grande maîtrise.

    En complément, si vous le souhaitez, je vous suggère d’ores et déjà de chercher des articles et émissions de France inter et France culture sur ces excellents bouquins.Bonne découverte.

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