Atelier lecture du 9 mars 🗓

Les Mots immigrés – Erik Orsenna-Bernard Cerquiglini

Livre proposé par Hélène. Ci-dessous son commentaire

J’ai lu plusieurs livre de cet auteur, et encore une fois, la curiosité m’a poussé à me procurer ce livre. Malgré sa petite taille, il est d’une grande richesse. On en apprend énormément en quelques lignes sur l’origine de notre langue.

Sans détours donc, ce livre est à lire si nous aimons le français. Selon Erik Orsenna, la langue française est plus menacée par le globish que par les mots arabes dont la langue française est truffée.

Le globish, une hérésie linguistique pour certains… si nos linguistes et nos académiciens se tordent l’esprit pour franciser au possible, au Québec, ils bannissent même le ”stop” des panneaux de circulation afin de le remplacer par « arrêt » et ainsi de suite. C’est bien contre le globish que l’on devrait concentrer nos efforts.

Au moins plus de 400 mots d’origine arabe ont envahi notre langue. Et les autres ? Ceux d’origine italienne , espagnole… Mais est-ce bien un envahissement ou un patrimoine linguistique ? Au fil des siècles, la langue s’est enrichie avec l’italien, l’allemand et l’arabe. Mais les anglais aussi se plaignent d’avoir des mots passe-partout .. une langue envahie, par le français bien souvent, et leurs académiciens s’en plaignent également.

Pour reprendre l’expression d’Orsenna, la langue est une construction commune. En revanche, le globish selon Cerquiglini est un prédateur qui appauvrie la langue. Le globish ne reflète rien, ce n’est pas une culture, ni une évolution, mais une catastrophe qui leurre le peuple en lui faisant croire qu’il se modernise.

Au fil des siècles, des métiers ont disparus, d’autres sont apparus, et avec eux ont disparus des mots, d’autres sont nés. Certains ont survécues mais leur sens s’est modifié. On peut donc considérer que ces échanges forgent la langue et sont un plus. Si tous les mots d’origine étrangère était bannis, nous serions « sans voix ». Imaginez les français muselés, ce peuple qui se met à brailler pour un oui ou pour un non.

Le cartographe des Indes boréales – Olivier Truc

Livre que j’ai proposé, une fiction historique, une romance historique et un récit d’aventure.

Stockholm, 1628.
Alors que le magnifique Vasa s’enfonce dans les eaux sombres du Mälaren, Izko est témoin d’une scène étrange : un homme est tué, une femme en fuite met au monde un enfant. Elle fait un geste. Malédiction ou prémonition ?
Comme tous les jeunes Basques, Izko rêvait de chasse à la baleine dans les eaux glacées des confins du monde sur les pas de son père, un harponneur de légende. Mais une force mystérieuse a changé le cours de son destin, le vouant au service de Dieu et du roi : il sera espion de Richelieu.
Après avoir étudié la cartographie à Lisbonne et Stockholm, Izko part explorer les Indes boréales, où les Suédois espèrent trouver des mines d’argent pour financer leurs guerres tandis que des pasteurs fanatiques convertissent les Lapons par la force.
Tenu par un terrible chantage, Izko devra frôler mille morts, endurer cent cachots pour conjurer le sort et trouver sa liberté, aux côtés des Lapons fiers et rebelles et d’une femme qui l’a toujours aimé.
Un extraordinaire roman d’aventures, porté par un héros courageux, dans l’Europe tourmentée des guerres de religion et de l’Inquisition. On embarque sans hésiter pour le Grand Nord du monde.

Ce roman, de part la qualité de ses sources historiques concernant la colonisation de la Laponie par les évangélistes luthériens suédois est incontournable pour toute personne vivant au nord de l’Europe et désirant en savoir plus sur l’unique peuple autochtone européen, celui des Samis.

Les amateurs de la série de romans d’Olivier Truc « La police des rennes » dont les deux enquêteurs fétiches, Klemet Nango le same et Nina Nansen son équipière, se déplacent à travers tous les pays européens de l’Arctique, découvriront dans cette épopée qui décrit la colonisation, de très nombreuses références à des lieux, des artefacts ou des événements rencontrés au cours des enquêtes policières quatre siècles plus tard.

Vous retrouverez dans ce récit, dans un style facile à lire, toute la richesse et la précision du travail de documentation  que cet écrivain, mais également journaliste, nous avait habitué lors de la lecture de ses romans policiers, déjà avec « Le dernier Lapon », le premier roman de cet auteur à notre programme en décembre 2016 !

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Bonnes lectures !

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